Genèse des recherches
sur le gène KCNB1

Grâce aux progrès récents dans le domaine de la génétique, de nouveaux gènes impliqués dans des troubles du développement cérébral de l'enfant ont été mis en évidence.

En 2014, une équipe aux Etats-Unis a ainsi identifié des mutations dans le gène KCNB1 chez des enfants présentant un trouble précoce du développement associé à une épilepsie sévère. Ce gène code pour une protéine, qui est une composante principale d'un complexe protéique qui forme un canal perméable au Potassium.

La régulation du passage du Potassium (K+) est indispensable au bon fonctionnement des neurones.

Depuis sa découverte, une trentaine de patients porteurs d'une mutation du gène KCNB1 ont été rapportées dans la littérature médicale. D'autres sont en train d'être reconnus avec les tests génétiques qui deviennent plus accessibles. Tous les patients rapportés présentent une« encéphalopathie développementale » c'est-à-dire une anomalie dans le fonctionnement cérébral entraînant un retard global des acquisitions, avec une épilepsie sévère chez la majorité d'entre eux.

Lancement d'un 1er programme
de recherche

L'association KCNB1 France souhaite accélérer la connaissance de cette mutation grâce à un programme de recherche dédié.

En décembre 2017, grâce à l'association KCNB1 France et à l'équipe du centre de référence des Epilepsies rares (CReER) coordonnée par le Pr Nabbout et leurs collaborations internationales, un programme de recherche clinique et fondamentale a été lancé à l'hôpital Necker-Enfants malades et l'Institut Imagine en regroupant 21 patients (18 enfants et 3 jeunes adultes) porteurs d'une mutation dans le gène KCNB1. Parmi les 21 patients, 15 ont une nouvelle mutation non rapportée à ce jour dans la littérature.

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L'équipe du programme
de recherche

Le professeur
Rima Nabbout

Professeur en Neuropédiatrie, docteur en Neurosciences et grande spécialiste de l'épilepsie de l'enfant au sein de l'Hôpital Necker-Enfants malades à Paris.

Le professeur
Edor Kabashi

Chercheur, spécialiste de la génétique de la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot).

Une équipe de médecins de l'Institut Imagine

L'Institut Imagine est un lieu unique de recherche et de soins, situé en plein cœur de Paris, sur le campus de l'Hôpital Necker-Enfants malades.

Les étapes du programme
de recherche

Recueil des données cliniques et paracliniques pour connaîtreau mieux la maladie :

1.

Dès le 9 décembre 2017, un recueil exhaustif des données cliniques et paracliniques de ces patients a pu être réalisé avec l'aide de leurs médecins référents et d'une réunion familles et équipe du centre de référence.

2.

Les parents ont également été sollicités pour remplir des questionnaires visant à explorer le versant neuropsychologique de cette pathologie.

3.

D'autres examens seront proposés afin d'étudier des manifestations extra- neurologiques, comme une possible atteinte cardiaque ou neuro-musculaire périphérique, ce gène étant exprimé dans ces tissus en dehors du cerveau (EEG et EMG).

4.

L'analyse des données de cette population va nous permettre d'améliorer la compréhension de cette maladie, de ses différentes manifestations et d'établir mieux son histoire naturelle.

5.

Un registre sera proposé dans le but de l’étendre à l’Europe au sein du réseau EPICARE (Réseau Européen des épilepsies).

À suivre...

Développement d’un modèle animal :

1.

Le programme prévoit également de développer un modèle animal afin de mieux comprendre les conséquences délétères de ces mutations génétiques et d’ouvrir la voie au développement de nouvelles thérapies.

2.

Le modèle utilisé initialement sera le poisson zèbre (couramment utilisé en laboratoires), un vertébré excellent pour modéliser les maladies neurodéveloppementales.

3.

Le modèle KCNB1 sera réalisé en sur-exprimant les formes mutées de ce gène pour définir le rôle de ces mutations sur le développement du cerveau, du système moteur et celui cardiaque.

4.

L’objectif est de recueillir des informations très importantes sur les mécanismes moléculaires et physiologiques que ces mutations entraînent pour développer dans le futur de nouveaux médicaments spécifiques.

5.

Ainsi, à terme, chaque mutation pourrait avoir un traitement thérapeutique personnalisé.

À suivre...

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